jeudi 30 août 2007

Vacances


Curieusement, c'est lors du passage à la nouvelle année que les gens prennent symboliquement de «bonnes résolutions»... qu’ils ne tiendront sans doute pas longtemps. Alors que l'été est justement la saison la plus propice aux changements.


Partir, prendre son temps, être avec ceux qu'on aime plus longtemps, «en profiter», s'amuser, danser, boire, bien manger, rire, passer ses soirées à discuter, aller retrouver les siens, se prendre à rêver, faire des grasses matinées, voyager et connaître d'autres cultures, laisser de côté son portable, dépenser sans compter, faire de nouvelles connaissances, fabriquer un enfant, prendre soin de son corps, s'offrir des folies, être en contact avec la nature, ne plus travailler : c'est le paradis ? Non, seulement les vacances.


Il y a bien un petit quelque chose qu'on aimerait ramener, et conserver. Pas un bibelot, non, ce peut être le souvenir d'une rencontre, d'une émotion forte, ou tout simplement d'une sensation d'éternité et de bien-être qu'on a rarement ressentie. Et si ce souvenir-là, on le gardait avec soi ? Tout au fond de son cœur, comme un trésor qui irradie dans tout le corps et l'esprit pour le reste de la vie.


C’est quand on se retrouve qu’on a la lucidité nécessaire pour savoir ce qu’on aime vraiment. C’est à ce moment-là que naissent naturellement les véritables résolutions, celles qui tiendront sans effort, pour toujours. Le plus beau voyage qu'on puisse faire, mais aussi le plus périlleux, c'est vers soi-même, a dit un grand couturier français. Qu'est-ce qu'on attend pour partir ?


Extrait de Divin Quotidien

dimanche 26 août 2007

Les enfants du Verseau


Un livre de Marilyn Ferguson - ed. J'ai Lu coll. Aventure secrète - ISBN 2-277-24029-x


Mais que s'est-il passé depuis janvier 1980, quand a été achevé ce "best seller new age" ? Il décrit dans les détails toutes les forces humaines à l'oeuvre dans le monde (mais surtout aux Etats-Unis et en Europe) pour un changement de paradigme, c'est-à-dire pour une autre approche de la vie et de l'humanité, à l'opposé du fric-roi et de l'épuisement aveugle des ressources de notre planète. Un monde fait de respect, d'amour, d'écoute et de (réel) progrès. A croire l'auteure, journaliste et psychologue, tout était en place pour ce changement de paradigme lorsqu'elle a écrit ce livre, il y a 27 ans. Il faut croire que le grand capital, les médias de masse et le lobbying industriel ont eu raison de tous les empêcheurs de s'enrichir en rond, car on pourrait faire le même constat aujourd'hui. La nébuleuse alter (écologistes, médecines parallèles, éducation inconoclaste, altermondialistes, spiritualités, psys, artistes, ...) est bel et bien présente, face à l'abrutissement généralisé (télé-trash, politique-spectacle, malbouffe, show-business, médicaments) et à la manipulation des masses (guerres, terrorisme international, publicité, théories économiques fumeuses, scientisme, paupérisation généralisée, nationalismes, culte des personnalités). Qui va gagner ? Un bouquin qui fait beaucoup de bien, pour ceux qui résistent et qui se sentent un peu seuls. Lisez, c'est incroyablement actuel. Peut-être vous reconnaîtrez-vous. Et vous verrez alors qu'autour de vous, il y a plein de conspirateurs du Verseau (vraie traduction des enfants du Verseau) : des gens qui veulent changer le monde et qui commencent par eux-mêmes. Des gens éveillés qui ne croient pas à la religion planétaire de la croissance à tout prix.

mercredi 22 août 2007

Quand la conscience s'éveille


Un livre d'Anthony de Mello - ed. Albin Michel coll. Espaces libres - ISBN 2-226-11667-2

Le genre de livre qu'on aime retrouver dès que possible tant ses paroles font du bien, un peu comme une caresse, comme si on se faisait prendre dans des bras aimants. Ce prêtre jésuite indien (!) est aussi animateur de retraites spirituelles, et le style d'écriture est plutôt celui de la retranscription de discours. émaillé de petites histoires courtes ou de paraboles pleines d'enseignement, l'auteur cherche à bousculer le lecteur, à l'obliger à chaque fois à remettre ses certitudes sur le plan de travail. La sagesse est au bout du chemin, et il est long le chemin ! La "conscience"d'Anthony de Mello, c'est le "sentir" de Luis Ansa, le "détachement" de Deepak Choprah. Ils parlent tous de la même chose: aimer véritablement, sans juger, et se laisser aller à la vie, sans contrôler. Un livre à lire, à relire encore et encore pour un jour peut-être, ouvrir sa conscience et exister vraiment.

mardi 21 août 2007

Bienvenue dans un monde meilleur !


J’ai souvent été confronté, comme tout un chacun, à des émotions, tantôt agréables, tantôt désagréables, au gré des événements et des rencontres qui ont jalonné ma vie. J’ai cherché à les mettre en mots, à travers des discussions, des lectures, et bien entendu, ma propre réflexion.

Cette quête de «mots pour le dire» est le lot quotidien de tout être humain, qui a un besoin vital de «digérer» tout ce qui lui arrive. Chacun cherche des explications ou des repères pour extérioriser ce qu’il ressent, et l’articuler avec le monde qui l’entoure, pour donner du sens à sa vie.

La philosophie, la psychanalyse et la spiritualité sont des manières parmi d’autres d’y parvenir, car elles donnent un sens à la vie, en donnant un éclairage, en permettant un va-et-vient incessant entre ce qui se passe au-dehors et à l’intérieur de nous. Elles sont parfois difficiles d’accès, souvent supplantées par les manipulations dont nous sommes constamment l’objet de la part des décideurs politiques, des religions ou du monde marchand, grâce à la complicité des médias.

Leurs tentatives d’explication du monde extérieur, voire de mes propres émotions, m’ont souvent mis mal à l’aise, car elles ne me semblent pas correspondre à la réalité, à ma réalité, en tout cas. Au contraire, je sens comme une volonté de nous endormir, de nous maintenir dans un cocon bien confortable pour nous éviter de penser par nous-mêmes et de proposer des alternatives à un système bien établi.

Car ce système ne vise pas le bonheur des humains : il laisse la plupart des gens sur le bord du chemin. Il cherche sans cesse à nous culpabiliser pour mieux nous manipuler. Il est fondé sur un seul message, au fond : si ça ne va pas, c’est la faute de l’Autre. La peur et son corollaire, le jugement, sont ses armes, que les détenteurs du pouvoir de communiquer utilisent pour nous empêcher de nous ouvrir, de changer, de nous «éveiller».

Nous sommes pourtant tous «éveillés» lors de notre enfance. Nous prenons la vie comme elle vient, mûs par notre seul désir et l’excitation de la découverte du monde. Ce désir est le seul repère, authentique mais inconscient, à notre disposition. Mais au fur et à mesure que nous devenons adultes, nous nous laissons glisser dans une sorte de léthargie, dès que nous avons des responsabilités, de l'argent à gérer, du confort matériel, du pouvoir, des relations sexuelles ou professionnelles.

Etre éveillé, c'est ouvrir les yeux sur ce que voient les enfants : la beauté et la poésie de toute chose qui nous entoure, la vérité toute nue de notre âme, la divinité de toute chose, en fait. Et aussi sur l'immense besoin que nous avons d'être aimé et que nous transférons sur nos relations avec les gens et les objets.

Etre éveillé, c'est être assez conscient pour pouvoir se regarder dans un miroir et dire «je t'aime», c'est à tout moment être assez ouvert pour ne pas se juger ni juger les autres, c'est refuser les notions convenues du bien et du mal, c'est être libre, heureux, avec l'envie de vivre et de partager son bonheur, ici et maintenant.

C’est surtout trouver au fond de soi tout ce qu’on aimerait trouver autour de soi. C’est susciter l’ouverture plutôt que le jugement. Bâtir des ponts plutôt que des murs. Créer de l’amour plutôt que de la haine. Car notre pouvoir de création est immense, bien plus qu’on l’imagine.

Dans ce livre, je veux oser, proposer une autre vision de la vie. Je suis loin d’être le seul dans cet exercice, et c’est tant mieux. Chacun est libre de l’exprimer avec ses propres mots. Chaque jour, d’autres voix s’élèvent pour contester la pensée unique et la manipulation des masses. Chacun à sa manière.

J’ai choisi la non-violence, sans pour autant nier que la violence existe, tapie au fond de chacun de nous. Sans pour autant nier que la vie n’est pas toujours une partie de plaisir. Mais l’Amour aussi existe en chacun de nous. Il suffit de l’appeler, de le réveiller, et il est là, éternellement. Prêt à nous conduire, en adultes, sur le chemin du bonheur.


Avant-propos de Divin Quotidien, à paraître en septembre