mardi 21 août 2007

Bienvenue dans un monde meilleur !


J’ai souvent été confronté, comme tout un chacun, à des émotions, tantôt agréables, tantôt désagréables, au gré des événements et des rencontres qui ont jalonné ma vie. J’ai cherché à les mettre en mots, à travers des discussions, des lectures, et bien entendu, ma propre réflexion.

Cette quête de «mots pour le dire» est le lot quotidien de tout être humain, qui a un besoin vital de «digérer» tout ce qui lui arrive. Chacun cherche des explications ou des repères pour extérioriser ce qu’il ressent, et l’articuler avec le monde qui l’entoure, pour donner du sens à sa vie.

La philosophie, la psychanalyse et la spiritualité sont des manières parmi d’autres d’y parvenir, car elles donnent un sens à la vie, en donnant un éclairage, en permettant un va-et-vient incessant entre ce qui se passe au-dehors et à l’intérieur de nous. Elles sont parfois difficiles d’accès, souvent supplantées par les manipulations dont nous sommes constamment l’objet de la part des décideurs politiques, des religions ou du monde marchand, grâce à la complicité des médias.

Leurs tentatives d’explication du monde extérieur, voire de mes propres émotions, m’ont souvent mis mal à l’aise, car elles ne me semblent pas correspondre à la réalité, à ma réalité, en tout cas. Au contraire, je sens comme une volonté de nous endormir, de nous maintenir dans un cocon bien confortable pour nous éviter de penser par nous-mêmes et de proposer des alternatives à un système bien établi.

Car ce système ne vise pas le bonheur des humains : il laisse la plupart des gens sur le bord du chemin. Il cherche sans cesse à nous culpabiliser pour mieux nous manipuler. Il est fondé sur un seul message, au fond : si ça ne va pas, c’est la faute de l’Autre. La peur et son corollaire, le jugement, sont ses armes, que les détenteurs du pouvoir de communiquer utilisent pour nous empêcher de nous ouvrir, de changer, de nous «éveiller».

Nous sommes pourtant tous «éveillés» lors de notre enfance. Nous prenons la vie comme elle vient, mûs par notre seul désir et l’excitation de la découverte du monde. Ce désir est le seul repère, authentique mais inconscient, à notre disposition. Mais au fur et à mesure que nous devenons adultes, nous nous laissons glisser dans une sorte de léthargie, dès que nous avons des responsabilités, de l'argent à gérer, du confort matériel, du pouvoir, des relations sexuelles ou professionnelles.

Etre éveillé, c'est ouvrir les yeux sur ce que voient les enfants : la beauté et la poésie de toute chose qui nous entoure, la vérité toute nue de notre âme, la divinité de toute chose, en fait. Et aussi sur l'immense besoin que nous avons d'être aimé et que nous transférons sur nos relations avec les gens et les objets.

Etre éveillé, c'est être assez conscient pour pouvoir se regarder dans un miroir et dire «je t'aime», c'est à tout moment être assez ouvert pour ne pas se juger ni juger les autres, c'est refuser les notions convenues du bien et du mal, c'est être libre, heureux, avec l'envie de vivre et de partager son bonheur, ici et maintenant.

C’est surtout trouver au fond de soi tout ce qu’on aimerait trouver autour de soi. C’est susciter l’ouverture plutôt que le jugement. Bâtir des ponts plutôt que des murs. Créer de l’amour plutôt que de la haine. Car notre pouvoir de création est immense, bien plus qu’on l’imagine.

Dans ce livre, je veux oser, proposer une autre vision de la vie. Je suis loin d’être le seul dans cet exercice, et c’est tant mieux. Chacun est libre de l’exprimer avec ses propres mots. Chaque jour, d’autres voix s’élèvent pour contester la pensée unique et la manipulation des masses. Chacun à sa manière.

J’ai choisi la non-violence, sans pour autant nier que la violence existe, tapie au fond de chacun de nous. Sans pour autant nier que la vie n’est pas toujours une partie de plaisir. Mais l’Amour aussi existe en chacun de nous. Il suffit de l’appeler, de le réveiller, et il est là, éternellement. Prêt à nous conduire, en adultes, sur le chemin du bonheur.


Avant-propos de Divin Quotidien, à paraître en septembre

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