Voici un texte que j'ai écrit le 26 juillet 2006, peu après qu'une nouvelle guerre a éclaté au Liban.
Dénoncer, militer, donner ou manifester pour la Paix au Liban - ou ailleurs - est certes tout à fait louable. Mais cela demande un niveau d’engagement dont seuls peuvent se prévaloir une poignée de gens touchés de très près par cette tragédie ou ceux en quête d’une « croisade » de plus. Pour les autres, l’immensité de la population, la distance physique et psychologique avec le conflit est telle, que chacun se sent impuissant. « Mais moi, ici, qu’est-ce que je peux faire pour le Liban ? ».
Oui, que puis-je faire, moi, simple citoyen, simple être humain, pour que cessent les guerres, l’injustice, l’asservissement de populations par d’autres populations ou parfois par une petite « élite » qui détient le pouvoir absolu ? Que faire pour que cesse la violence dans le monde, la destruction de l’environnement, le pouvoir absolu de l’argent sur tout le reste, la souffrance des plus faibles et des plus démunis ? Bref, comment rendre ce monde meilleur, à coup sûr ?
La solution est là, pourtant, devant le nez de chacun d’entre nous. Oui, tout est là. C’est frappant comme les gens sont presbytes (ils ne voient pas de près), voire aveugles, quand de tels événements éclatent. La première chose à comprendre, est que tout ce qui arrive, que ce soit au niveau cosmique, planétaire, personnel, microscopique ou quantique, peut être porté à un niveau différent, car c’est le même événement. Un peu comme l’agrandissement ou la réduction de la même image. Tout est métaphore, en somme. La seconde chose, c’est que tout ce qui nous touche a du sens. C’est-à-dire que non seulement rien ne nous arrive par hasard, mais que chaque événement, même distant en apparence, signifie quelque chose pour nous-mêmes, au niveau personnel, si l’information nous touche un tant soit peu.
Le conflit au Liban est donc la métaphore de nos relations les uns entre les autres, à un niveau « local ». Mais c’est aussi la métaphore de notre relation avec nous-mêmes, à un niveau plus personnel, etc. La clé, pour revenir à notre sujet, c’est qu’en agissant à un niveau, on agit sur tous les autres… puisque c’est la même chose. En d’autres termes, tout ce que je peux faire pour résoudre les problèmes de violence à mon niveau, permettront de résoudre les problèmes de violence dans le monde. Vision purement théorique et utopique, diront certains ? Dans l’absolu, si chacun des être humains était engagé pour la paix, il n’y aurait pas de guerre sur Terre, non ?
Mais examinons cela d’un point de vue concret, pratique. N’avez-vous jamais insulté quelqu’un qui vous a provoqué ou fait du mal ? Au Proche-Orient, les gouvernements de la région font des déclarations plus belliqueuses les unes que les autres. N’avez-vous jamais eu envie de « casser la gueule » à quelqu’un qui, vraiment, est allé un peu trop loin dans l’agression ? Au Proche-Orient, des foules entières sont manipulées pour aller faire la guerre à ceux d’en face. N’avez-vous jamais jugé quelqu’un qui était un peu trop différent de vous ? Au Proche-Orient, on se hait les uns les autres sur la base de la religion. N’avez-vous jamais eu envie de vous venger d’une agression, quand le moment sera propice ? Au Proche-Orient, c’est l’escalade de la violence. N’avez-vous jamais eu des relations exécrables avec un collègue ou un membre de votre famille durant des années ? Le Proche-Orient est en guerre depuis une quarantaine d’années. J’arrête là, car les métaphores sont évidentes.
Oui, mais même si on « balaye devant chez soi », si on fait la paix avec ses relations de famille de travail ou de voisinage, quel effet cela aura-t-il sur le Liban ? Il est mécanique, comme un levier. Regardons juste où va notre argent, où va l’argent mondial, quels sont les plus gros budgets : l’énergie, les armes, la drogue et les médicaments. Les dépenses mondiales dans ces quatre postes représentent la plupart des dépenses mondiales, et cela se chiffre en milliers de milliards par an. Là encore, la métaphore est évidente, et la relation concrète encore plus.
L’énergie sert à faire fonctionner les machines (le corps humain en est une). Moins une machine a de besoins, moins elle utilise d’énergie. Que d’énergie gaspillons-nous dans nos tracasseries, nos tricheries, nos conflits. Pour compenser, il nous faut nous agiter, mobiliser nos pensées… pour rien en fait. Quelqu’un en paix avec son entourage et son environnement n’a pas besoin de beaucoup d’énergie (de besoins). Tout est calme, loin de l’agitation du monde.
Les armes, c’est la métaphore du besoin de protection. Nous avons peur, il faut absolument nous protéger de nos ennemis. L’autre est supposé être dangereux. De toute façon, quelqu’un l’a dit. Les élites au pouvoir utilisent la peur comme moyen de tenir leur population, il n’y a même pas besoin de lire entre les lignes.
La drogue, c’est la métaphore de la négation de la réalité. On a besoin d’avoir l’esprit ailleurs ou endormi pour ne pas affronter la réalité. Et on a surtout besoin de compenser les terribles vicissitudes de la vie. Et on en est dépendant, ce qui évite de remettre quoi que ce soit en question. Dans les drogues, on ne trouve pas que le cannabis ou les narcotiques, mais bien l’alcool, le sucre, le show business (télé, musique et ciné de masse), la pornographie, les jeux vidéos, le tourisme et le sport de masse. Tiens, ça ressemble à la liste des plus grosses dépenses de notre société de consommation !
Les médicaments, c’est aussi une drogue, mais c’est clairement la recherche de la facilité. Un bobo et hop ! une pilule. Une contrariété et hop ! une autre pilule. Tout ce qui nous arrive a du sens, même une maladie ou une douleur. Les médicaments évitent d’aller plus loin dans l’affrontement de la réalité. Ils nous coupent de la vie elle-même en fait, puisqu’ils nous maintiennent dans une réalité virtuelle (comme la drogue) ou « tout va bien ». Jusqu’à la prochaine fois où on aura mal.
Pour en revenir à la relation concrète entre ces quatre postes budgétaires et le conflit au Proche-Orient, il est bon de se poser la question : « qu’est-ce que je peux faire, moi, ici ? ». Réduire ses besoins, s’ouvrir aux autres et arrêter de se laisser gagner par la peur, arrêter les drogues (voir liste) et affronter la douleur. En d’autres termes : s’éveiller. On n’y arrive pas du jour au lendemain. La désintoxication peut prendre du temps, mais l’important, c’est d’être sur le chemin. Chacun, à son niveau, peut apporter sa pierre pour dégonfler les dépenses mondiales dans l’énergie, les armes, la drogue et les médicaments. Car c’est ce système-là qui entretient des conflits tels que ceux au Proche-Orient.
L’argent existe. Il pourrait aller ailleurs : vers l’éducation, l’environnement, la culture. La Paix, en d’autre terme. Pour changer le monde, commencez par changer vous-mêmes. Et vous ferez beaucoup, beaucoup pour le Liban.
Oui, que puis-je faire, moi, simple citoyen, simple être humain, pour que cessent les guerres, l’injustice, l’asservissement de populations par d’autres populations ou parfois par une petite « élite » qui détient le pouvoir absolu ? Que faire pour que cesse la violence dans le monde, la destruction de l’environnement, le pouvoir absolu de l’argent sur tout le reste, la souffrance des plus faibles et des plus démunis ? Bref, comment rendre ce monde meilleur, à coup sûr ?
La solution est là, pourtant, devant le nez de chacun d’entre nous. Oui, tout est là. C’est frappant comme les gens sont presbytes (ils ne voient pas de près), voire aveugles, quand de tels événements éclatent. La première chose à comprendre, est que tout ce qui arrive, que ce soit au niveau cosmique, planétaire, personnel, microscopique ou quantique, peut être porté à un niveau différent, car c’est le même événement. Un peu comme l’agrandissement ou la réduction de la même image. Tout est métaphore, en somme. La seconde chose, c’est que tout ce qui nous touche a du sens. C’est-à-dire que non seulement rien ne nous arrive par hasard, mais que chaque événement, même distant en apparence, signifie quelque chose pour nous-mêmes, au niveau personnel, si l’information nous touche un tant soit peu.
Le conflit au Liban est donc la métaphore de nos relations les uns entre les autres, à un niveau « local ». Mais c’est aussi la métaphore de notre relation avec nous-mêmes, à un niveau plus personnel, etc. La clé, pour revenir à notre sujet, c’est qu’en agissant à un niveau, on agit sur tous les autres… puisque c’est la même chose. En d’autres termes, tout ce que je peux faire pour résoudre les problèmes de violence à mon niveau, permettront de résoudre les problèmes de violence dans le monde. Vision purement théorique et utopique, diront certains ? Dans l’absolu, si chacun des être humains était engagé pour la paix, il n’y aurait pas de guerre sur Terre, non ?
Mais examinons cela d’un point de vue concret, pratique. N’avez-vous jamais insulté quelqu’un qui vous a provoqué ou fait du mal ? Au Proche-Orient, les gouvernements de la région font des déclarations plus belliqueuses les unes que les autres. N’avez-vous jamais eu envie de « casser la gueule » à quelqu’un qui, vraiment, est allé un peu trop loin dans l’agression ? Au Proche-Orient, des foules entières sont manipulées pour aller faire la guerre à ceux d’en face. N’avez-vous jamais jugé quelqu’un qui était un peu trop différent de vous ? Au Proche-Orient, on se hait les uns les autres sur la base de la religion. N’avez-vous jamais eu envie de vous venger d’une agression, quand le moment sera propice ? Au Proche-Orient, c’est l’escalade de la violence. N’avez-vous jamais eu des relations exécrables avec un collègue ou un membre de votre famille durant des années ? Le Proche-Orient est en guerre depuis une quarantaine d’années. J’arrête là, car les métaphores sont évidentes.
Oui, mais même si on « balaye devant chez soi », si on fait la paix avec ses relations de famille de travail ou de voisinage, quel effet cela aura-t-il sur le Liban ? Il est mécanique, comme un levier. Regardons juste où va notre argent, où va l’argent mondial, quels sont les plus gros budgets : l’énergie, les armes, la drogue et les médicaments. Les dépenses mondiales dans ces quatre postes représentent la plupart des dépenses mondiales, et cela se chiffre en milliers de milliards par an. Là encore, la métaphore est évidente, et la relation concrète encore plus.
L’énergie sert à faire fonctionner les machines (le corps humain en est une). Moins une machine a de besoins, moins elle utilise d’énergie. Que d’énergie gaspillons-nous dans nos tracasseries, nos tricheries, nos conflits. Pour compenser, il nous faut nous agiter, mobiliser nos pensées… pour rien en fait. Quelqu’un en paix avec son entourage et son environnement n’a pas besoin de beaucoup d’énergie (de besoins). Tout est calme, loin de l’agitation du monde.
Les armes, c’est la métaphore du besoin de protection. Nous avons peur, il faut absolument nous protéger de nos ennemis. L’autre est supposé être dangereux. De toute façon, quelqu’un l’a dit. Les élites au pouvoir utilisent la peur comme moyen de tenir leur population, il n’y a même pas besoin de lire entre les lignes.
La drogue, c’est la métaphore de la négation de la réalité. On a besoin d’avoir l’esprit ailleurs ou endormi pour ne pas affronter la réalité. Et on a surtout besoin de compenser les terribles vicissitudes de la vie. Et on en est dépendant, ce qui évite de remettre quoi que ce soit en question. Dans les drogues, on ne trouve pas que le cannabis ou les narcotiques, mais bien l’alcool, le sucre, le show business (télé, musique et ciné de masse), la pornographie, les jeux vidéos, le tourisme et le sport de masse. Tiens, ça ressemble à la liste des plus grosses dépenses de notre société de consommation !
Les médicaments, c’est aussi une drogue, mais c’est clairement la recherche de la facilité. Un bobo et hop ! une pilule. Une contrariété et hop ! une autre pilule. Tout ce qui nous arrive a du sens, même une maladie ou une douleur. Les médicaments évitent d’aller plus loin dans l’affrontement de la réalité. Ils nous coupent de la vie elle-même en fait, puisqu’ils nous maintiennent dans une réalité virtuelle (comme la drogue) ou « tout va bien ». Jusqu’à la prochaine fois où on aura mal.
Pour en revenir à la relation concrète entre ces quatre postes budgétaires et le conflit au Proche-Orient, il est bon de se poser la question : « qu’est-ce que je peux faire, moi, ici ? ». Réduire ses besoins, s’ouvrir aux autres et arrêter de se laisser gagner par la peur, arrêter les drogues (voir liste) et affronter la douleur. En d’autres termes : s’éveiller. On n’y arrive pas du jour au lendemain. La désintoxication peut prendre du temps, mais l’important, c’est d’être sur le chemin. Chacun, à son niveau, peut apporter sa pierre pour dégonfler les dépenses mondiales dans l’énergie, les armes, la drogue et les médicaments. Car c’est ce système-là qui entretient des conflits tels que ceux au Proche-Orient.
L’argent existe. Il pourrait aller ailleurs : vers l’éducation, l’environnement, la culture. La Paix, en d’autre terme. Pour changer le monde, commencez par changer vous-mêmes. Et vous ferez beaucoup, beaucoup pour le Liban.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire